L'ANNEE SCOLAIRE 1933 - 1934.
Souvenirs d'écoliers.
Quelques anciens
élèves sont venus en parler aux élèves du Cycle
III,
ceux de la classe de monsieur Fouillen, à l'occasion de la prépartion
de la cérémonie du Centenaire de l'Ecole.
" A cette époque- là, il y avait beaucoup
d'élèves, les classes étaient pleines.
Je suis allée, au moins deux ou trois fois, avec mon père avant
qu'on me prenne :
il n'y avait pas de place, raconte Marie Le Bras, née Le Rombler.
Il a fallu faire des pétitions et aller à Languidic pour obtenir
les deux nouvelles classes.
J'ai débuté au fond et, l'autre classe, on la construisait quand
je suis rentrée.
- En attendant qu'elle soit terminée, une classe fonctionnait
dans une petite salle,
j' y suis allée, avec Monsieur Gaulthier, explique Alphonsine Le Pallec,
née Le Rombler.
Quand nous rentrions en classe, les instituteurs nous rangeaient deux par deux
et il fallait montrer " patte blanche " :
ils vérifiaient si les mains étaient propres. Ensuite, il fallait
ranger les sabots.
- Il y avait les garçons d'un côté et les filles de l'autre,
enchaîne Marie.
Nous étions mélangés : un élève de la petite
division à côté d'un de la grande ; comme cela, nous ne
pouvions pas tricher.
- En 1932, explique Alexis Le Mélédo, il y avait deux institutrices
dans la même classe.
Les élèves qui étaient avec Madame Quidu étaient
tournés d'un côté et les débutants de Mademoiselle
Le Borgne, de l'autre.
Ce n'était pas tellement pratique : tout le monde entendait tout, des
voix différentes et des leçons différentes.
Mademoiselle Le Borgne avait un cours et Madame Quidu en avait deux .
- Louise, ma sur, reprend Marie, m'a dit qu'il n'y avait pas de place
pour écrire. Il n'y avait que des bancs.
- En 1932, il y avait des tables.
- Louise a dû commencer avant, alors.
- Nous avions de longues tables avec des bancs incorporés, ajoute Louis
Evanno ".
La clé.
" A cette époque, expliquent Alphonsine et Maria
Le Carret, née Collo, nous parlions le breton dans nos familles.
A l'école, il était strictement interdit et nous étions
punis.
Celui qui était surpris à le parler se voyait remettre une clé,
de celles qui ouvrent les boîtes de sardines.
Celui qui l'avait en sa possession, à la fin de la journée, était
puni.
Il ne restait plus, à cet élève, qu'à surprendre
l'un de ses camarades, pendant les récréations, et de lui remettre
cette fameuse clé ! "
"Alexis Le Meledo a
pincé l'oreille à Jules!".