SOUVENIRS DE CLASSE.

" Louise, ma sœur, reprend Marie, m'a dit qu'il n'y avait pas de place pour écrire. Il n'y avait que des bancs.
- En 1932, il y avait des tables.
- Louise a dû commencer avant, alors.
- Nous avions de longues tables avec des bancs incorporés, ajoute Louis.
- Les petits n'avaient que des bancs, ils écrivaient sur des ardoises.
- De vraies ardoises, comme celles qui recouvrent les toits mais elles étaient lisses, complète Armel.
On en cassait souvent et on prenait une ardoise, sur un toit, pour la remplacer.
- Sur nos tables, il y avait une feuillure, tout le long, pour ranger les crayons, le porte- plume et un trou pour l'encrier.
Au début, il n'était pas facile d'écrire avec. Lorsque nous voulions aller trop vite, une goutte d'encre faisait un joli " pâté " sur notre cahier.
- A cette époque, il n'y avait pas d' Amicale et ce sont les familles qui payaient toutes les fournitures : crayons, porte- plume, cahiers…
- Il n'y avait pas de chauffage central, mais un simple poêle à bois, au fond de chaque classe.
- Ce n'est pas nous qui apportions le bois, il était fourni par la Commune.
- Pour allumer le feu, nous ramassions des boules de sapin lorsqu'il n' y avait pas classe.
Souvent, les élèves allumaient le feu quand ils arrivaient. Ils étaient désignés, c'était chacun sa semaine.
Daniel Jacob avait été désigné pour allumer le feu, raconte Armel. Pendant la récréation, il l'avait bourré ; il y avait de belles flammes.
Il faisait froid et, en rentrant, nous étions allés nous chauffer.
Nous l'avons poussé contre le poêle et il n'arrivait pas à se dégager. Ses bras ont été brûlés et il a gardé des marques ".

Vous pouvez découvrir la peinture de la salle de classe, réalisée par Pierre Quidu, fils.

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